L'avenir ensemble

Des solutions sont possibles pour retrouver une eau de qualité


MOULINS


Depuis le classement "Grenelle" en 2009 de 500 ressources d'eau potable en milieu rural en France, les retours aujourd'hui montrent que pour bien protéger d'une façon pérenne cette eau, l'outil foncier est efficace mais très compliqué à mettre en œuvre.


Depuis les premières réunions en 2010 sur le sujet, la profession agricole a évolué. La prise de conscience est générale vis à vis de l'importance qu'a l'agriculture pour tous, mais également l'importance qu'a l'eau pour tous, y compris pour l'agriculture. Autrement dit : Sol et Eau ont toujours été liés et ce sujet est de plus en plus d'actualité.


L'utilisateur de l'eau (le consommateur d'eau) et l'utilisateur du sol (l'agriculteur) sont dorénavant condamnés à se comprendre et à avancer ensemble.


L'évolution climatique, les nouvelles orientations de l'agriculture vers des productions d'énergie (méthanisation, éolien, photovoltaïque), l'évolution des prix du foncier, bouleversent totalement l'économie des activités agricoles. Et en parallèle la démographie du monde agricole amène un changement tout à fait récent. Actuellement 13% des agriculteurs ont 60 ans ou plus (source INSEE).


Chaque semaine un grand média nous informe sur les difficultés pour les fermes à trouver des repreneurs. Le rural souffre et la qualité de l'eau évolue très peu.


Alors pourquoi continuer à s'ignorer, à s'invectiver ? "L'utopie ce n'est pas ce qui est irréalisable, c'est ce qui est irréalisé" citation empruntée à Théodore MONOD.


Le temps a passé depuis 1998 quand les hydrogéologues écrivaient qu'il fallait remettre de l'herbe sur toute l'aire d'alimentation.


Des terres vont se libérer. Il faut que les institutions publiques, les organisations et structures professionnelles concernées, partagent notre souci de la qualité de l'eau. Des sommes importantes ont déjà été dépensées pour réaliser les premiers échanges fonciers qui ont permis d'avancer d'une marche. La dernière marche est plus haute : les soutiens financiers sont toujours là mais non pérennes.


Des études se poursuivent actuellement, pour trouver des cultures n'utilisant pas la chimie, comme la silphie. Le problème qui se posera avec cette plante est le retour des digestats, dont la composition ne sera pas maitrisée. Avec le gouvernance publique, les présidents se succèdent et le travail accompli durant des années est oublié avec le temps. La protection pérenne de ces sources est la remise en herbe ou en forêt.


Loisy :


Le sujet de la qualité est plus complexe qu'à Moulins car les origines de pollutions sont plus nombreuses (pollutions diffuses agricoles, Chlorures, épandages de cendred, proximité de l'autoroute A31.


D'autre part la première urgence est de mettre en place le plan d'action. Là aussi il faut une vraie volonté d'aboutir en se parlant, se respectant, faire fi des querelles de personnes.


Des solutions ont déja été recommandées dans le rapport Egis eau de décembre 2012, d'autres solutions alternatives pourraient être envisagées (les sources de Liégeot entre Belleville et Dieulouard)